Le chemin de fer djibouto-éthiopien
La seule voie ferroviaire existante à Djibouti a été créé vers 1898, soit dix ans après la création de la ville. Né d'une volonté commune des Français et du roi éthiopien Ménélik de faciliter le commerce, le chemin de fer Djibouto-Ethiopien vit la mort de beaucoup d'ouvriers à cause de malnutrition, de la chaleur, de la soif et des maladies provoquées par les moustiques. La réalisation de ce projet a duré vingt ans. Le 7 mai 1917 le gouverneur de Djibouti et le roi Ménélik inaugurèrent le chemin de fer.
Le train facilite les échanges entre deux peuples qui ont certains point en commun :
- la langue française parlée par tout le personnel djiboutien et éthiopien de la société du chemin de fer, et par les lycéens de l'établissement Gebre Mariam de Dire Dawa ;
- la langue somalie parlée par une partie des Djiboutiens et par une partie des Ethiopiens du Hararguè ;
- la religion musulmane, majoritaire dans le sud-est de l'Ethiopie, ainsi qu'à Djibouti ;
- des échanges de personnes : des commerçants djiboutiens habitent à Dire Dawa, des Ethiopiens de Dire Dawa vivent à Djibouti, attiré par le marché de l'emploi.
Près de 75 % de produits alimentaires consommés à Djibouti tels que les légumes frais, les fruits, le miel, le café… proviennent d'Ethiopie. Le commerce du khat est très important et rapporte beaucoup à l'économie éthiopienne.
Depuis le durcissement du conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée, tous les échanges internationaux de marchandises de l'Ethiopie, qui passaient par le port érythréen d'Assab, transitent désormais par le port de Djibouti.